Il y a quatre ans, la Rolex Fatsnet Race marquait la fin d’un cycle pour le TS42 Guyader. Il en est de même cette année pour l’ORC50 Guyader – Savéol. « Pour ma part, je suis très content d’être là pour cette dernière course avec le bateau et de faire cette belle course. Ce n’était pas concevable pour moi de ne pas être à bord pour « boucler la boucle » », relate Christian Guyader, non sans émotion. De fait, ces quatre dernières années, lui et l’ensemble de sa brigade ont écrit les plus belles histoires à bord, que ce soit dans le cadre d’épreuves prestigieuses telle que la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, ou dans celui d’événements placés sous le signe de la convivialité, comme les fameuses Escales Culinaires. « Cette 50e édition de la Rolex Fastnet Race promet de la belle bataille sur l’eau avec pas moins de quinze MOCRA engagés. C’est, quelque-part, une petite fierté pour nous de voir autant de ces multicoques mêlants performance et confort sur une même ligne de départ. Nous avons été parmi les premiers à croire au développement de ces bateaux, avec le TS42 d’abord puis avec le TS5 ensuite. Ce sont, de fait, des bateaux fabuleux qui permettent de passer du mode « croisière » au mode « course » », poursuit le Président de Guyader Gastronomie, en route, ce vendredi, pour la ville de Cowes au large de laquelle le départ de la course, qui rassemble cette année 494 unités, sera donné demain à partir de 13 heures.
Un combo parfait de sport et d’aventure
« Les MOCRA seront les premiers à partir avec les Ultimes et les Ocean Fifty, ce qui est plutôt bien pour s’extraire sans trop d’encombres du Solent », explique Gwen Chapalain qui se réjouit d’éviter ainsi le danger des croisements à répétition dans le gros du peloton dans le bras de mer long d’une cinquantaine de kilomètres mais très étroit, entre l’île de Wight et l’Angleterre. « Les 36 premières heures s’annoncent très animées d’autant que la météo prévoit entre 35 et 40 nœuds de vent », détaille le navigateur qui devra notamment négocier, dans ces conditions musclées, le redoutable passage des Needles où la mer est toujours très chaotique, voire casse-bateau. « Il y a deux ans, c’est à cet endroit que l’on avait perdu notre radeau de survie avant d’être contraints à l’abandon. Il faudra faire preuve de beaucoup de vigilance », avance le Douarneniste qui devrait, selon les derniers fichiers, remonter au près jusqu’au célèbre phare du Fastnet avant d’ouvrir les voiles et de retrouver des allures plus confortables. « On part pour une sorte de grande banane. L’ensemble de la brigade Guyader – Savéol, constituée de vieux briscards, est prête. Elle connaît bien le bateau et celui-ci est fin prêt. Il va y avoir de l’aventure compte-tenu du scénario annoncé mais aussi du sport avec de la belle concurrence parmi lesquelles un énorme catamaran de 80 pieds, des Gunboat et trois autres TS5. Nous allons tâcher de tirer notre épingle au mieux avec un bateau, certes vitaminé, mais de série. La clé sera de bien gérer l’accélérateur et de savoir lever le pied aux bons moments », termine Gwen Chapalain dont l’arrivée est prévue à Cherbourg-en-Cotentin en fin de journée mardi.