Route du Rhum – Destination Guadeloupe : M-2 !

 Depuis le 1er août, date de remise à l’eau du catamaran ORC50 Guyader – Savéol à bord duquel il s’alignera au départ de la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe dans la catégorie des Rhum Multi le 6 novembre prochain, Gwen Chapalain multiplie les sorties sur l’eau. Tantôt pour ses entraînements, tantôt pour des moments d’échange et de partage privilégiés avec  ses partenaires.
Crédit Photos Martin Viezzer
En ce moment, Gwen Chapalain et l’ensemble de l’équipe Guyader – Savéol travaillent sans relâche. Et pour cause, la Route du Rhum – Destination Guadeloupe arrive à grands pas. Plus que deux mois désormais pour peaufiner à la fois la préparation de la monture et du bonhomme. « Depuis la remise à l’eau du bateau à la suite du petit chantier effectué en juillet, nous avons navigué tous les jours ou presque. Cela nous a permis de caler différentes choses. En l’occurrence, nous avons travaillé avec le principe d’une thématique par jour : les safrans, la girouette, l’électronique… cela nous a permis de balayer un large éventail technique de manière efficiente », détaille le Douarneniste qui a donc enchaîné les navigations sous toutes leurs formes et continue d’engranger de précieux milles en vue de la plus célèbre des transats en solitaire qu’il va disputer dans la catégorie des Rhum Multi. « Cette 12e édition de l’épreuve est ouverte à six catégories : les Ultim 32/23, les Ocean Fifty, les IMOCA, les Class40, les Rhum Mono et les Rhum Multi. Ces deux dernières rassemblent des bateaux qui, pour certains, étaient présents dès 1978, à l’image des sisterships du petit trimaran jaune de Mike Birch, le premier vainqueur. Ces derniers portent en eux l’essence même de la course », rappelle Gwen qui aura face à lui 16 concurrents, tous impatients, comme lui, d’écrire leur part de l’Histoire du Rhum. 

Sur tous les fronts

« Les entraînements s’affinent. Je les multiplie autant que possible et les choses se passent bien. Je suis bien dans le rythme du bateau. Je suis à l’aise à bord même si Guyader – Savéol est une machine super mécanique et assez puissante », note le navigateur qui privilégie le faux-solo pour des questions de sécurité. « Le ORC50 impose s’être très méticuleux dans la manière de faire les choses. Il y a des angles faciles et d’autres plus scabreux mais je commence à avoir bien mes marques », assure Gwen qui a profité de la semaine dernière pour accompagner la flotte des Figaro Bénéteau en course dans la fameuse Solitaire jusqu’au phare d’Eddystone à l’occasion d’une navigation de 48 heures en Manche dans des conditions toniques, et qui va faire de même, la semaine prochaine, au côté des IMOCA dans le cadre du Défi Azimut, au cœur du golfe de Gascogne. « C’est intéressant pour se jauger, pour voir si tout marche. La job-list se remplit en permanence mais ça avance positivement et dans le bon sens », détaille le marin de Douarnenez qui doit en principe réceptionner ses nouvelles voiles (gennaker, génois et trinquette) ces prochains jours et qui, par ailleurs, poursuit sa préparation physique. « Marie-Luce, pour qui je suis le patient n°1 d’un nouveau programme sport et santé, m’accompagne dans mon alimentation. Elle a toutefois bien compris que j’étais un gourmet et un gourmand ! », s’amuse Gwen dont les séances physiques s’échelonnent à raison de trois fois par semaine. « Sandrine me coache au centre Valdys avec tantôt des séances de renforcement musculaire, d’endurance, de sophrologie et de yoga. C’est très complet et à mon âge, ça ne fait pas de mal ! », s’amuse le skipper, particulièrement attaché à la notion de partage, qui tient naturellement à consacrer une part importante de son projet aux collaborateurs de ses partenaires, Guyader Gastronomie et la coopérative Savéol. Parfois à Brest, comme cette semaine, parfois à Lorient comme prochainement où Gwen rencontrera les collaborateurs de Guyader. 

Des histoires de passion et de passionnés

« L’idée est de permettre à un maximum de personnes d’embarquer à nos côtés, de leur faire découvrir ce que l’on fait mais aussi de comprendre ce qu’eux font car ce sont des gens qui travaillent pour certains sur la transition écologique, pour d’autres dans la Ferme aux insectes de Guipavas, un espace unique en Europe dédié à l’élevage des insectes auxiliaires et pour d’autres encore dans des domaines vraiment très spécifiques. Leurs métiers sont passionnants et ce sont, comme nous, des passionnés. Les temps d’échange sont très riches et j’adore ça. L’action de partager les connaissances, le travail, les données devient aujourd’hui indispensable. Plus on partage, plus on a de chances de trouver des solutions, de créer une nouvelle dynamique, de nouvelles opportunités », termine Gwen Chapalain.

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