Ce mercredi 21 septembre, Gwen Chapalain et l’ensemble des 137 autres marins engagés dans la 12e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe étaient rassemblés à Paris pour la présentation officielle des skippers au théâtre Mogador. Pour le Douarneniste comme pour ses concurrents, l’événement les a naturellement rapprochés encore un peu plus du but. C’est dans moins d’un mois et demi désormais que le coup d’envoi de la mythique transatlantique sera donné au large de Saint-Malo. Tel est donc le temps qu’il reste pour peaufiner la préparation de l’ORC50 aux couleurs de Guyader Gastronomie et Savéol et du bonhomme. Plus que jamais, il est temps de mettre les petits plats dans les grands et c’est précisément ce à quoi s’attèle le chef de bord ! |
C’était aujourd’hui le grand rendez-vous parisien incontournable avant le 6 novembre prochain, date de départ de la 12e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Pour l’occasion, l’ensemble des 138 marins en lice étaient réunis, parmi lesquels Gwen Chapalain, venu en compagnie de son supporter numéro un : l’écrivain Erik Orsenna. « L’épreuve se dessine aujourd’hui de plus en plus nettement à l’horizon. Il reste maintenant moins de six semaines avant le jour J. C’est à la fois court et long. La dernière ligne droite est clairement lancée », commente le skipper du catamaran Guyader – Savéol. « Cette édition 2022 est ouverte à six catégories : les Ultim 32/23, les Ocean Fifty, les IMOCA, les Class40, les Rhum Mono et les Rhum Multi. Ces deux dernières rassemblent des bateaux qui, pour certains, étaient présents dès 1978, à l’image des sisterships du petit trimaran jaune de Mike Birch, le premier vainqueur. Ces derniers portent en eux l’essence même de la course », détaille Gwen qui aura face à lui 16 concurrents, tous également impatients d’écrire leur part de l’Histoire du Rhum. « Le plateau est intéressant et augure d’une belle bagarre sur l’eau entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre », note le Douarneniste qui aura face à lui trois adversaires dotés eux aussi d’un ORC50, avec quelques différences notables toutefois.
Une première confrontation pour tous en classe Rhum
« Celui d’Halvard Mabire est full carbone et donc particulièrement léger tandis que celui de Loïc Escoffier est dépouillé de son aménagement intérieur. Celui de Brieuc Maisonneuve est dans la même configuration que Guyader – Savéol avec toutefois une cuisine bien moins jolie ! », plaisante Gwen dont l’essence du projet, au-delà de l’aspect sportif, repose sur la sublimation du goût et de la gastronomie pour tous, la création et l’innovation pour un vrai plaisir gustatif et des saveurs harmonieuses, la contribution au bien-être et au mieux vivre tout en préservant l’environnement, ou encore la valorisation des acteurs et des produits bretons. « Il y a du monde et du beau. Chacun a de la bouteille !», constate le navigateur qui va, de fait, jouer des coudes avec des marins que l’on ne présente plus, à l’image de Roland Jourdain, double vainqueur du Rhum en IMOCA (2006 et 2010), de Luc Poupon, triple vainqueur de la Solitaire du Figaro et double vainqueur de l’OSTAR ou encore de Marc Guillemot, 3e du Vendée Globe 2009, pour ne citer qu’eux. « C’est une belle bande de copains ! On est tous aujourd’hui un peu séniors. Gagner cette course ne va certainement pas changer notre carrière mais nous sommes tous de vrais compétiteurs, bien décidés à jouer à fond le jeu de la régate », assure Gwen qui, pour sa part, écume tous les plans d’eau du globe depuis 1987 et cumule aujourd’hui plus de 100 000 milles en courses avec, à la clé, de nombreux succès comme sur la célèbre Rolex Fastnet Race. « Ce qui est paradoxal dans la classe Rhum, c’est que contrairement aux autres, nous ne nous sommes encore jamais confrontés les uns aux autres. On ne sait donc pas vraiment à quoi s’attendre et c’est assez amusant », termine Gwen Chapalain. De quoi, en effet, ajouter un peu de piment à une recette qui n’en manque déjà pas !